mercredi, avril 2, 2025
MamanPilule du lendemain : quel est son taux de réussite ?

Pilule du lendemain : quel est son taux de réussite ?

Le préservatif a cédé, la contraception a été oubliée, ou un rapport non protégé s’est produit ? Chaque année, de nombreuses femmes en France se tournent vers la contraception d’urgence pour éviter une grossesse non désirée. Si cette solution est devenue incontournable dans certaines situations, son efficacité reste un sujet de questionnement. Quel est le taux de réussite de la pilule du lendemain ? Réponse dans cet article.

Comment fonctionne la pilule du lendemain ?

La pilule du lendemain est une contraception d’urgence qui agit en amont en empêchant ou en retardant l’ovulation, sans jamais provoquer d’avortement.

Contrairement aux idées reçues, elle n’intervient pas si une grossesse est déjà établie et n’a aucun effet nocif sur un embryon en développement. Cela en fait une solution d’exception, à employer uniquement dans les trois à cinq jours suivant un rapport non protégé.

Le taux de réussite de la pilule du lendemain dépend du délai entre le rapport et la prise. Plus elle est utilisée rapidement, plus elle est efficace. Deux options se présentent : la pilule hormonale ou un dispositif intra-utérin (DIU) en cuivre.

Voici les situations où la contraception d’urgence est couramment indiquée :

  • Rupture ou oubli d’un préservatif
  • Retard de prise d’une pilule contraceptive au-delà du délai toléré
  • Perte ou expulsion spontanée d’un stérilet
  • Retrait ou déplacement accidentel d’une cape cervicale ou d’un diaphragme
  • Rapport sexuel sans protection et absence d’autres méthodes contraceptives

Efficacité des pilules du lendemain

Deux médicaments principaux sont disponibles : le lévonorgestrel et l’ulipristal. Leur efficacité varie en fonction du moment de leur prise et d’autres facteurs, notamment le poids corporel.

Pour mieux appréhender le taux de réussite des pilules du lendemain, il peut être utile de bien comprendre à quoi sont dues les règles.

Le lévonorgestrel

Le lévonorgestrel est un progestatif de synthèse qui retarde l’ovulation. Pour une efficacité optimale, il est conseillé de le prendre dans les 12 heures suivant un rapport non protégé, jusqu’à un maximum de 72 heures.

Le taux d’efficacité se situe entre 58 % et 95 %, selon la rapidité de la prise. Plus il est pris tôt, plus ses effets sont probants.

Cette méthode montre cependant une baisse d’efficacité pour les femmes pesant 75 kg ou plus, et devient inefficace au-delà de 80 kg. Dans ces cas, il est préférable d’opter pour l’ulipristal ou un dispositif intra-utérin.

Des effets indésirables peuvent survenir, tels que nausées, vomissements, maux de tête, douleurs aux seins ou vertiges. Si les règles ne surviennent pas dans les cinq à sept jours suivant la date attendue, un test de grossesse est nécessaire.

L’ulipristal

L’ulipristal, une substance qui bloque les récepteurs de la progestérone, est efficace jusqu’à cinq jours après un rapport.

Sa prise reste efficace même plusieurs jours après, mais comme pour le lévonorgestrel, plus elle est précoce, mieux c’est. Le taux de réussite varie de 73 % à 85 % selon les études disponibles.

Attention : l’ulipristal peut altérer l’efficacité de la contraception hormonale régulière, rendant indispensable l’utilisation de préservatifs jusqu’aux règles suivantes.

Parmi ses effets secondaires fréquents, on observe des douleurs abdominales, des maux de tête et des menstruations plus douloureuses, donc prévoyez de quoi mieux supporter les règles. Un retard de plus de sept jours nécessite un test de grossesse.

Comment savoir si la contraception d’urgence hormonale a été efficace ?

Même prise correctement, la contraception d’urgence n’est jamais totalement infaillible, donc la surveillance des cycles est indispensable.

Les règles peuvent être avancées ou retardées de quelques jours. Si elles ont plus de cinq jours de retard, ou si leur aspect diffère de l’habitude (flux anormal, douleurs inhabituelles), un test de grossesse est recommandé.

Les tests peuvent se faire sous forme de tests urinaires disponibles en pharmacie ou par une prise de sang, prescrite par un médecin.
Si vous découvrez une grossesse après la prise de lévonorgestrel, le fœtus ne présente aucun risque de malformation. Les études sur l’ulipristal sont également rassurantes.

Pour toute inquiétude, n’hésitez pas à solliciter un professionnel de santé, que ce soit votre médecin, votre sage-femme, ou une infirmière scolaire.

A lire aussi :