vendredi, septembre 6, 2024
MamanJ’ai des pertes marron avant mes règles : que faire?

J’ai des pertes marron avant mes règles : que faire?

Tous les gynécologues s’accordent à dire que les sécrétions vaginales sont la résultante de la fonction autonettoyante de cette partie intime de la femme. Parmi ces sécrétions, il y a les pertes marron qui normalement viennent marquer la fin des menstrues. Cela veut-il signifier qu’il faut s’inquiéter lorsqu’elles surviennent avant celles-ci ? Si vous avez des pertes marron avant vos règles, voici ce que vous devez faire.

La réelle signification des pertes marron avant les règles

Généralement, après les règles, les pertes marron n’inquiètent pas les femmes. Cependant, c’est lorsqu’elles apparaissent bien avant les menstrues que bon nombre d’entre elles commencent à se poser des questions. Ces pertes brunâtres après les règles correspondent toujours à une évacuation faite par le vagin. Cet organe rejette alors les éventuels débris de sang toujours situés dans la cavité utérine pour s’auto-nettoyer. Cela ne veut donc pas nécessairement dire que la femme est malade.

En effet, toutes ces sécrétions ne sont qu’un signe que la femme se porte bien et que son organe reproducteur fonctionne correctement. De la puberté à la ménopause, les sécrétions vaginales hydratent la paroi du vagin et lubrifient ce dernier. Elles sont un efficace moyen utilisé par le corps pour éliminer toutes les cellules mortes et toutes les impuretés après une régénération de la paroi vaginale.

Les causes possibles des pertes marron

La couleur marron que prennent les sécrétions vaginales chez la femme peut avoir beaucoup origines. Elle peut ainsi être le signe annonciateur de la présence d’un kyste ovarien. Dans la plupart des cas, les kystes ne sont pas révélateurs d’une maladie, ils sont anodins. Cependant, cela n’exclut pas la possibilité pour la femme de se faire prendre en charge par un médecin.

Certaines fois également, les pertes marron font leur apparition avec des douleurs abdominales. Si un bain chaud ou la suppression de l’alcool et du tabac vient généralement à bout de ces dernières, elles sont souvent un des nombreux symptômes d’une inflammation pelvienne.

Il se pourrait par ailleurs que la femme proche de la ménopause constate également des pertes marron au niveau de son organe génital. Ces dernières annoncent un climatère.

Les pertes marron peuvent aussi être la conséquence d’une prise de pilules contraceptives. Elles provoquent chez certaines femmes un dérèglement hormonal. Lorsque la prise est arrêtée, le corps recommence avec son fonctionnement normal. Les sécrétions deviennent alors plus foncées avant de revenir à une couleur blanchâtre. Une hystérectomie et une cœlioscopie peuvent aussi être des causes des pertes marron.

Ainsi en plus de ces causes, les pertes marron peuvent devenir matière à s’inquiéter si elles arrivent régulièrement après la tenue de rapports sexuels. Il doit en être de même lorsqu’elles deviennent nauséabondes (l’odeur de poisson avarié) ou lorsqu’elles prennent une teinte jaune ou verdâtre. Ces odeurs et ces textures différentes sont un signe d’infection et très souvent, les parties intimes démangent et sont irritées.

Le dernier cas qui pourrait expliquer la survenue de pertes marron est une grossesse. Cette fois-ci, c’est bel et bien après un saignement que les pertes marron s’invitent. Elles sont d’ailleurs très courantes et les saignements ont pour cause ces hormones qui interviennent dans le contrôle du cycle menstruel.

Les pertes marron et la grossesse

Après la douzième semaine, les pertes marron disparaissent chez la femme en état de grossesse. S’il est vrai qu’il faut quand même consulter un médecin, ces pertes sont la plupart du temps un phénomène bénin. Toutefois, elles peuvent être le déclencheur de phénomènes un peu plus graves que sont :

  • le décollement de l’œuf ;
  • un col utérin irrité : ce sont les hormones de grossesse qui rendent le col plus sensible que la normale ;
  • un signal de fausse couche : à ce stade, la femme doit être alertée si des douleurs au bas-ventre s’ajoutent aux pertes ou si celles-ci sont abondantes ;
  • un fibrome ;
  • ou une grossesse extra-utérine.

Lorsque l’une ou l’autre de ces causes est détectée, le traitement adéquat pourra être prescrit par le gynécologue.

Le traitement des pertes marron

En fonction de leur origine et de leur abondance, des solutions peuvent être trouvées pour contrer les pertes marron.

Les protège-slips

Il s’agit de protections hygiéniques externes. Elles sont fixées sur un sous-vêtement et sont placées contre la vulve. Elles visent à recueillir les pertes non abondantes.

Les lingettes bébé peuvent également être utilisées. Aussi bien ces dernières que les protège-slips doivent être choisis sans parfum et sans substances chimiques. Autrement, elles pourraient irriter les parties intimes ou engendrer d’autres problèmes.

Les ovules

Les ovules sont prescrits après un diagnostic gynécologique. Elles sont sous forme ovoïde et sont insérées dans le vagin pour traiter certaines pathologies vaginales de façon locale. Ces comprimés vaginaux peuvent en outre être utilisés comme un moyen de contraception.

Lorsqu’ils sont introduits dans le vagin, ils fondent et libèrent un actif qui résout le problème que subit l’appareil génital de la femme. Toutefois, la prescription des ovules par le gynécologue dépend de la gravité de la cause des pertes marron.

Glossaire

Climatère : le climatère est l’ensemble des symptômes occasionnés par une carence œstrogénique. La ménopause est souvent à la base de cette situation.

Inflammation pelvienne : les inflammations pelviennes sont une infection des ovaires, des trompes de Fallope ou de l’intérieur de l’utérus. On parle souvent de MIP ou de maladie inflammatoire pelvienne.

Kyste ovarien : le kyste est une grosseur anormale plus ou moins petite, au niveau de l’un ou de l’autre des ovaires. Les kystes ovariens disparaissent généralement d’eux-mêmes après un mois.

Fibrome : les fibromes sont des tumeurs non cancéreuses localisées sur la paroi de l’utérus. Ils sont en groupe ou isolés. Les femmes y sont beaucoup plus exposées à partir de 30 ans.

Grossesse extra-utérine : elle survient chez 2 % des femmes enceintes. Dans le cas des grossesses extra-utérines, l’œuf ne vient pas se placer dans l’utérus de la femme, mais plutôt dans une de ses trompes.

Hystérectomie : il s’agit d’une ablation de l’utérus (plus d’informations)

Cœlioscopie : il s’agit d’un examen qui permet la visualisation de la cavité abdominale.

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