L’histoire des femmes a fait l’objet d’études que les historiens des mentalités ont menées depuis des dizaines d’années. Et c’est en retraçant l’origine du féminisme que surgit souvent le sentiment que le développement du statut social et de la condition de la femme dépend de l’image que l’homme a d’elle. Certes, les changements dans les façons de fixer les devoirs à la femme apparaissent selon les contextes culturels, les religions et les civilisations mais, généralement, il s’agit d’une histoire de contraintes que les hommes ont imposées. Afin d’avoir une notion sur le féminisme, nous allons étudier le rôle des femmes de l’Antiquité et celles du temps moderne.
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Les femmes dans l’antiquité
Lorsque la directrice de l’Université des Femmes, Valérie Lootvoet a avancé son argument contre le fait de considérer la journée de la femme comme s’il n’y avait qu’un seul féminin universel, elle a pointé :
« La » femme est une représentation inventée par les hommes… Il n’y a pas un modèle de femme mais des femmes avec des vies différentes.
En effet, si on compare les images de la femme données par son homologue masculin durant les époques qui se sont suivies, on remarque que le sens du féminisme change dans le temps.
Durant la préhistoire, bien avant que l’homme reconnaisse qu’il joue un rôle non négligeable dans la procréation, celui-ci considère la femme comme un être précieux du fait qu’elle est fragilisée par l’enfantement.
Mais dès la plus haute Antiquité, lorsque l’homme s’empare du pouvoir dans la société, la femme est considérée autrement.
Une matrice non citoyenne
Durant l’Antiquité, la femme est dépourvue de tout droit civique et sa participation à la vie de la cité est limitée. Pour la législation romaine ou grecque, la faiblesse d’esprit de la gent féminine légalise ses incapacité juridiques.
Mais globalement, la femme antique est avant tout considérée comme une matrice qui donne un héritier à la famille.
Une prêtresse
Quoique la femme de l’époque antique est déclarée mineure vis-à-vis de la loi, elle peut cependant servir de prêtresse dans la cité.
La prêtrise est ainsi une fonction déléguée uniquement aux femmes. Et les hommes les consultent souvent pour leur commander des prophéties.
Mais la condition liminaire pour garder cette parcelle de pouvoir est la conservation de la virginité, symbole de pureté et d’innocence.
Les femmes chrétiennes à l’époque médiévale et moderne
Selon les hommes de l’ère médiévale et moderne, les femmes sont :
- L’image d’Ève : Du Bas-Empire au XVIIIème siècle, on rappelle à la femme qu’elle doit être soumise à l’autorité de l’homme car elle est la cause du péché originel.
- Exclues des affaires politiques : elles doivent se taire dans les assemblées.
- Une bonne épouse et une bonne mère : la femme doit se préparer dès son plus jeune âge à assurer ses tâches domestiques. Elle doit montrer l’exemple de vie soumise à l’homme à ses enfants.
- Rester humble et savoir dompter son corps : elles doivent savoir se comporter face à un homme.